Michel CHAPUIS, premier épisode, ou : "Quoi dire encore sur Michel Chapuis ?"

Ma première découverte de Michel Chapuis organiste, c'était dans les années 60, alors que j'étais encore tout neuf et tout fringant : l'intégrale de Bach qu'un parent chanoine et professeur à l'Institut Catholique de Paris m'avait offerte, les disques à Souvigny, en Provence, les "orgues historiques d'Europe", Altenbruch…

Dans les années 70, je crois l'avoir rencontré à Lagny, où il croquait une pomme entre deux stagiaires… et mon premier concert de lui devait être le 15 mai 1985, lors de l'inauguration de l'orgue de la basilique Saint-Nazaire de Carcassonne. Du Michel Chapuis en direct ! C'est autre chose. Je l'ai ensuite suivi à la trace à Saint-Pons de Thomières et à la cathédrale d'Albi, où j'eus la grande révélation de ma vie : un Moucherel restauré par Barthélémy Formentelli… ce qui explique bien des choses pour la suite des événements.

Après une visite que je lui fis chez lui dans le Jura, Michel Chapuis atterrit tout naturellement à Mouzon, après la restauration, pour un concert mémorable en 1994 : Grigny, Scheidt, Bach, Böhm, Rinck, Boyvin et… deux improvisations à rester sur le postérieur. Voilà quelqu'un qui sait se servir d'un orgue baroque !

Trois souvenirs vivaces de Michel Chapuis à Mouzon : la corde qui limite l'accès à la tribune qu'il faut bien raccrocher "pour éviter les courants d'air", son admiration non dissimulée pour l'art mouzonnais de retourner les bancs avant le concert, et une cravate oubliée chez Frédéric Peyronnet, alors jeune Président de "Présence de l'Abbatiale". (à suivre)

Deuxième épisode (décembre 2002)

Nos chemins se sont croisés récemment à Tongres (Belgique), lors de l'inauguration de l'orgue restauré par la firme Thomas. Après le concert de Luc Ponet, titulaire, il nous emmena, Rudi et moi, pour une visite guidée de l'instrument, assortie bien sûr d'une éblouissante démonstration des partis que l'on peut tirer de cet instrument hybride, entre styles français et germanique. Une grande fugue à 8 voix ? Mais oui, pourquoi pas ... (à suivre)

Le Maître à Tongres (Belgique)

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