Jean D'ALBI   (né en  ?   ) : premier épisode métamorphosé en introduction.

 

Jean D'Albi est effectivement originaire d'Albi dans le Tarn, là où une somptueuse cathédrale de brique recèle le plus grand orgue de Christophe Moucherel construit en 1734, neuf ans après celui de Mouzon. Mais la coïncidence ne s'arrête pas là : Barthélémy Formentelli, facteur d'orgues français installé à Vérone, restaure en 1980 lesdites grandes orgues d'Albi, puis en 1991 lesdites itou orgues de Mouzon et en 1994 les non encore dites orgues vénérables de Breteuil-sur-Iton… à quelques vergers de Verneuil, en Normandie, où sévit le sus-nommé Jean D'Albi, que nous retrouvons enfin. Ouf !

Or, le sus-nommé derechef, organiste de grand talent mais a priori peu convaincu par ce qu'il connaissait de l'ancienne facture classique française, ou par ceux qui disent la pratiquer, fut agréablement surpris par l'harmonie retrouvée des antiques tuyaux de Breteuil, si bien qu'il enfourcha son fougueux destrier et galopa jusques à Mouzon sur Meuse où il trouva confirmation des talents du Sieur Formentelli dont nous parlâmes déjà plus haut… à propos d'Albi dans le Tarn. Vous nous suivez ? Dites-vous bien, braves gens venus nous lire sur ce site, que l'histoire n'est faite que de rencontres, de coïncidences, de relations d'amitié ou autres, de bonne musique et de bonne bouffe.

Après cette désolante rupture de style en manière de digression, peut-être serait-il opportun d'ajouter ici que Jean D'Albi fut élève d'André Marchal (qui s'en vint jouer à Mouzon en 1973 !), de Gaston Litaize et Jean Langlais à l'Institut des Jeunes Aveugles à Paris, qu'il obtint de nombreux prix dont il n'a cure, qu'il y marqua son passage par quelques mémorables facéties, qu'il suivit ensuite un parcours bizarre, sinon étrange, qui le mène sur les bals populaires ou dans des lieux plus fermés où il excelle dans la variété et le jazz sur instruments électroniques (HORREUR !), qu'il dirigea l'orchestre de la radio de Marseille (pourquoi pas), l'orchestre Jean-François Paillard, qu'il atterrit enfin à Verneuil où il vit encore très heureux, entouré de l'affection des siens, de l'attention passionnée de ses nombreux disciples et d'une clôture de jardin en grillage plastifié.

Après ce désolant zeugma en manière de transition, dites-vous bien, braves gens, que jamais Jean D'Albi ne serait ici à nos claviers s'il n'était un excellent organiste classique, et qu'il ne confond jamais ni les styles, ni les instruments, chaque chose étant à sa place dans un même respect de la diversité, de la différence, de la sensibilité : la musique "classique", le jazz, le Negro spiritual, la chanson.

Bienvenue à notre ami Jean D'Albi ! (à suivre)

 

Deuxième épisode :

Le sus-nommé, sus-loué et sus-encensé, vient encore de se faire remarquer tout récemment, à Dammarie-les-Lys à côté de Melun, lors de l'exposition de Barthélémy Formentelli et Hadrien Jourdan sur les orgues et clavecins anciens (du 20 juin au 4 juillet 1999). Il assurait le samedi soir 19 juin un concert d'orgue dans la petite église, sur un instrument assez intéressant mais en mauvais état, dopé pour l'occasion par Barthélémy. Il a terminé par deux Negro spirituals chantés de sa voix de basse vibrante, et par une improvisation émouvante et décoiffante sur le thème de "Sur la route de Louviers", dédiée au père de Barthélémy qui fut longtemps cantonnier dans le secteur. Quel art de l'improvisation, chez cet élève d'André Marchal ! Jean est décidément très doué, on en fera quelque chose… (à suivre)

 

Troisième épisode (décembre 2002) :

Notre ami, que j'avais un peu perdu de vue (sans jeu de mot), je l'ai retrouvé en août dernier et en pleine forme (zeugma or not zeugma ?) dans sa maison à la lisière d'un charmant bosquet normand, alors que je faisais étape lors de mon retour de Bretagne, chevauchant fièrement mon fougueux scooter PIAGGIO X9, que je vous recommande vivement, soit dit en passant de façon tout à fait gratuite et désintéressée. Notre ami donc, revenait d'une grande tournée de concerts dans la péninsule italienne, pays où il reçoit un accueil et une renommée à la mesure de son talent. Nul n'est prophète... Avant qu'il reparte vers d'autres aventures et moi vers les Ardennes (zeugma ?), nous avons bavardé de choses et d'autres... et nous sommes promis de nous revoir bientôt, en l'Abbatiale de Mouzon, pour un concert d'inauguration de nouveau une fois lors des folles journées des 4, 5 et 6 juillet 2003. Je rêve depuis longtemps d'une rencontre Jean D'Albi - Marc Pinardel. Elle se fera le 4 juillet prochain, et le mélange risque d'être détonant. Aurais-je vraiment une vocation de catalyseur ? Ce serait en effet mieux que rien... (à suivre)

 

Quatrième épisode (janvier 2003) :

En fait un petit épisode sonore, extrait d'une remarquable improvisation que Jean avait osée à Mouzon lors de son dernier concert (date ?), qui inclut le gueulard musicalement, avec sa note unique, et le rossignol. C'est unique ("vareuse" dirait Pierre Dac ou Francis Blanche) dans les annales des concerts mouzonnais, et c'est pour cette raison que ça vaut vraiment la peine de cliquer ici !

 

Cinquième épisode (mars 2004) :

Eh bien c'est fait ! La rencontre du siècle s'est produite à Mouzon, début juillet 2003, et risque fort d'avoir de lourdes conséquences sur l'art de l'improvisation à l'orgue. "Présence" joue le rôle d'une véritable agence patrimoniale : à notre droite Jean D'Albi, ex-pianiste de bar louche, ancien élève d'André Marchal et Jean Langlais, jazzman et improvisateur ébouriffant, et à ma gauche son jeune challenger, Marc Pinardel, ex-pianiste de bar chez Maxim's, organiste polymorphe et improvisateur renversant. Aucun combat en perspective, mais une admiration et un respect mutuels qui ne peuvent que faire des petits ... (à suivre)


* Dernière minute : Jean D'ALBI a maintenant son site personnel !

 

Cinquième épisode (juin 2007) :

Le cliché remarquable suivant, que je n'hésite pas à insérer en haute définition (merci l'ADSL pour ceux qui l'ont), et signé Anne-Marie (merci Anne-Marie !), immortalise la rencontre mouzonnaise du siècle de trois improvisateurs débridés, le 27 mai 2005 en l'abbatiale :

 



de gauche à droite : Olivier LATRY, Jean D'ALBI, Marc PINARDEL.
Titre : "La troisième mi-temps"

 

Voici le commentaire que j'ai pu proférer à l'occasion, visiblement inspiré des élèves de collège que j'avais encore à l'époque :

Ca a réellement "déchiré grave" en ce 27 mai 2005 ! Je conserverai toujours un souvenir ému de cette soirée d'improvisation, ainsi que du bœuf jazzy post couscous du lendemain (comprenne qui pourra). On y fêtait à la fois les 25 ans de "Présence de l'Abbatiale", mon départ de la présidence, et mon départ pour l'Italie. MERCI du fond du cœur à Olivier LATRY, Marc PINARDEL et Jean D'ALBI.

Et pour terminer par une note plus musicale, quoique insolite, voici encore un souvenir de cette soirée, toujours signé Anne-Marie :

Titre : "Ce n'est qu'un au-revoir mes frères"
(C'est Olivier qu'a commencé, M'sieur !)


?

 

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